jeudi 5 juin 2008

Elle est pas belle, la vie, hips !

Il y a un an de cela, j'habitais dans le bourg d'un petit village de la Normandie profonde. Ma maison jouxtait une épicerie-bar, ce qui était très pratique lorsque nous avions besoin d'une motte de beurre (normand, évidemment...). Souvent, il nous est arrivé d'assister à des spectacles rocambolesques, lorsqu'il s'agissait, pour le patron du café, d'éjecter ou de raccompagner avec sa voiture personnelle, certains clients trop assidus.

Il y avait, en particulier, toute une ribambelle de frères (ils étaient neuf (enfin neuf... ils ont vite vieilli, hi,hi,hi...)) qui aimaient bien se commencer... et se finir au bar. Aucun n'avait le permis (ou ils ne l'avaient jamais passé, ou bien les cognes étaient passés là où ils avaient échoué, c'est-à-dire dans la berne...). Ils se baladaient tous avec une mobylette ; les uns avec des sacoches ou un cageot (un cageot en bois... sur le porte-bagages, qu'allez-vous imaginer ???) les autres, avec une tcheurette, comme on dit tcheu nous. D'ailleurs on dit aussi par chez nous qu'après une soirée arrosée, il vaut mieux rentrer à pi, à ch'val ou en tcheurette.

Donc ! j'avais photographié notamment l'aîné et le puîné. Trois ou quatre fois par semaine, ils se mettaient minables et soulageaient leur vessie contre le mur de notre maison. De plus, ils engueulaient notre ami "Ali Mentassion" parce qu'il essayait de les ramener à la raison....

Peine perdue.... Notre salle de bain a toujours bénéficié des relents de ptite fille qui se néglige (enfin... tite fille, gros dégueulasse, ouaich !)

Depuis, j'ai déménagé (pas à cause de ça, tout de même) dans la grande ville du bout du marais, et ce soir, nous rentrions à la maison, ma fille et moi quand ! voulant me garer à Ma place qui M'est réservée, deux pétarades agrémentées de sacoches et de cageots (toujours en bois) étaient garées à Mon emplacement..

Il s'agissait de mes deux loustics qui discutaient tranquillement en me regardant d'un oeil (ou devrais-je dire de 4 yeux vitreux), l'air de dire : "tiens, mais qui tchi ke fait là, la femme môchin ?" Et oui, le temps de réaction est très long chez eux ; ils n'ont pas encore percuté que j'étais partie, mais bref !

Ils prennent leur mob et s'en vont, sans doute au troquet du coin.

Je descends de ma voiture et là ! (sapristi, corne de bouc, diantre, saperlipopette et tutti quanti) je découvre qu'ils avaient pissé pratiquement sur ma porte d'entrée....

Et le pire, dans l'histoire, c'est que leur nom de famille, c'est Fontaine...
Ils ont tenu leur promesse.

Ahhhh ! Elle est pas belle, la vie ?




2 commentaires:

Anonyme a dit…

"fontaine! je n'boirais pas de tin
eau..."
j'imagine que Mâme Porphyre n'as pas pris soin de noter les modèles des Mobylettes!
si je puis me permettre, rien d'étonnant à te voir t'intéresser à une meule qui vous broie...
ps: j'ai acheté dimanche dernier en brocante avec ta copine Indigo un outil d'esthétique féminine d'époque qui te plairat beaucoup lors de ton prochain passage...
au plaisir de te lire,
le morgan de l'Indigo,
... éirartnoc éhcuag issua iul

Proserpine a dit…

éirartnoc éhcuag issua iul.... Pas la peine de faire la navette dans mon dictionnaire... A moins d'en avoir un breton ????? me trompé-je ? t'exagère...
Allez, à + vieux bichu