mardi 24 août 2010

st barthelemy

Je n'ai pas l'habitude de fêter les anniversaires du calendrier. Mais aujourd'hui, je vais le faire, parce qu'il s'agît d'un jour très sombre de notre histoire, qui prouve que notre société française bien pensante, occidentale, a été des plus caverneuses (j'entends caverne préhistorique) et viandarde....
Et à ce jour, nous condamnons les es-bollah, les romanouche et tutti quanti......

Alors... Conté par un huguenot, ça se passe dans la nuit du 24 août en l'an 1572, genre... On fait la fête et on oublie ce qui vient de se passer...

"A notre dextre, la lune étant sortie d'un nuage, nous pûmes envisager les tours de Saint-Germain l'Auxerrois et derrière elles la grande masse sombre du château du Louvre d'où était parti l'ordre de notre mort. La nuit s'éclaircissant, la pique du jour n'étant pas loin, sa clarté multipliait nos périls et, voyant bien que nous ne pouvions demeurer davantage où nous étions sans être aperçus et traqués, nous balancions sur le chemin à prendre pour nous sortir de ce prédicament, quand tout soudain, ébranlant l'air à l'entour, retentit le gros bourdon de St Germain l'Auxerroix, lequel nous terrifia tant il parut nous éclater la tête, prolongeant ses coup sourds en une vibrante et torturante noise comme s'ils ne devaient jamais finir, repris de reste presque incontinent par toutes les cloches de toutes les églises de l'immense ville, les huis des logis à ce signal s'ouvrant, à ce que nous vîmes, dans la rue de Béthisy, dans la rue de l'arbre Sec, dans la rue des Fossés Saint-Germain et vomissant par centaines des hordes de Parisiens armés en guerre, brandissant des piques et des épées, les torches haut levées pour mieux envisager les portes que les dizeniers avaient marquées le matin même au charbon blanc, les cloches pendant ce temps tonnant continuement à oreilles étourdies et paraissant se répondre de paroisse en paroisse comme pour appeler ensemble les chrétiens à célébrer dans la nuit, cet étrange messe dont les martyrs, eux aussi, adoraient Christ. "

Les portes marquées au charbon blanc... Moi, ça me rapelle un truc tout con.
On calcule : 1939 - 1572 = 367 ans

367 ans.... C'est beaucoup.. Et en même temps, c'est si peu au regard de l'histoire de l'humanité

jeudi 5 août 2010

Prose... sans erpine, mouahaha ! Bonjour le jeu de mots...

Un petit poème sans prétention que l'on m'a donné un jour.

Il s'intitule : Indifférence

Allons-y.

Tu écoutes la pluie tomber au fond
De ta mémoire
Tu joues ton dernier rôle, celui
De la statue qui s'affole
Les yeux un peu perdus
Sentiments confondus

Hey, je suis venu près de toi
Me protéger, tu vois
Je n'ai pas peur de la fée
Qui danse autour de toi
Celle qu'on appelle indifférence.....

Tu as fermé les yeux
Comme on fait un aveux silencieux
Corps contre corps
Et coeur contrecoeur ?
Il n'y a plus rien à voir quand les ténèbres
Frôlent un peu trop la lumière

Hey, j'ai tant rêvé de ça
Alors je suis venu, tu vois,
Je me retrouve là, si près de toi
Je voulais te dire tout le mal que peut faire
La fée qui danse autour de toi
Celle qu'on appelle indifférence.....

Bon. Ce n'est pas de la grande prose, mais je trouve ça joli